lundi 28 septembre 2009

Entremets fondants à la noisette et parfum de châtaigne

Cela faisait un moment que les farines, graines et autres müeslis du Moulin de Hurtigheim me faisaient de l'œil au magasin de la ferme. J'achète régulièrement leurs graines de pavot, mais cette fois c'est vers les douces saveurs automnales que je voulais me tourner. J'ai donc craqué pour les éclats de châtaigne, d'ordinaire plutôt utilisés pour garnir un pain à la farine de châtaigne, mais qui seraient parfait pour agrémenter le dessert à la noisette que j'avais en tête. Ces entremets sont vraiment très fondants en bouche, grâce à la farine de châtaigne qui attendrit le côté "gelée" de l'agar-agar. En plus, ils sont vraiment très simples à réaliser, que demander de plus ? ;-)


Dans le panier de la Fée
Pour 5 amoureux de l'automne

1 l de lait (de vache ou végétal)
3 C.S. de purée de noisettes
3 C.S. de farine de châtaigne
3 C.S. de sucre complet
2 c.c. d'agar-agar
2 C.S. d'éclats de châtaigne

Mettre la farine de châtaigne et l'agar-agar dans une casserole et délayer avec un peu de lait froid. Ajouter le sucre et la purée de noisette et bien mélanger au fouet. Verser progressivement le reste de lait et mettre sur feu moyen sans cesser de remuer. Laisser bouillir 2 minutes, verser dans 5 petits bols ou verrines et décorer d'éclats de châtaigne. Laisser refroidir à température ambiante. On peut réfrigérer les entremets avant de les manger, mais je préfère les déguster encore légèrement tièdes à cœur !

mercredi 23 septembre 2009

Petits sablés à la coriandre

La coriandre, aussi appelée persil chinois, est une herbe aromatique délicieusement odorante très usitée en cuisine asiatique. Et j'en suis une inconditionnelle ! Quand j'achète un bouquet frais à l'épicerie asiatique, je sais que j'aurai chaque jour de la semaine au menu de délicieuses salades fraîches et parfumées.
Mais vous aurez compris au vu des recettes publiées sur ce blog que je suis plutôt un bec sucré... J'ai voulu retrouver le parfum à la fois frais et puissant de la coriandre dans des biscuits style sablés. J'avais en tête une texture précise et ne voulais pas utiliser d'œuf. Et je dois dire que je suis très satisfaite du résultat : croquants et fondants, qui s'émiettent à chaque bouchée, avec un délicieux goût de beurre et le parfum si spécifique de la coriandre, idéal en dessert pour accompagner une mousse aux fruits. Et le parfum du basilic doit très bien remplacer celui de la coriandre... à tester ! Pour une version de biscuits salés, c'est ici !



Ingrédients
(environ 15 sablés)

200 gr de farine de blé T45 à T65
125 gr de beurre mou
75 gr de sucre roux
2 belles C.S. de coriandre fraîche ciselée

Amalgamer à la fourchette le beurre et le sucre. Ajouter la coriandre puis la farine progressivement. Quand le mélange devient trop difficile à travailler, malaxer à la main. Former un boudin de pâte de 4 à 5 cm de diamètre. Mettre au frais 1h. Préchauffer le four à 180°C. Découper des rondelles d'un demi-centimètre d'épaisseur et les disposer sur du papier sulfurisé. Enfourner 15 mn et laisser dans le four chaud éteint encore 10 mn. Ces sablés se conservent jusqu'à 10 jours dans une boîte hermétique.

dimanche 20 septembre 2009

Racines merveilleuses, sauce crémeuse aux fruits

Cette recette m'a été inspirée par La Belle au Blé Dormant qui  propose dans son livre une recette à base de patate douce crue. Même si je préfère de loin ce légume dans les desserts, car sa texture farineuse et son goût très doux s'y prêtent parfaitement, j'ai voulu essayer sa version crudivore salée.
Puis j'ai retenté l'expérience dans cette recette de légumes racines en crudités. Si les carottes râpées sont un classique du genre, la betterave crue est peut-être moins connue et appréciée. Il est vrai que ce légume sucré a un petit goût de terre qui peut rebuter.
La sauce à base de crème d'avoine (que l'on peut remplacer par de la crème de riz pour une version sans gluten), mêlant jus de fruits, vinaigre de figue et cannelle relève agréablement le tout, pour une entrée sucrée-salée 100 % végétale qui devrait plaire aux esprits champêtres...



Ingrédients
pour deux amoureux de la nature

1 carotte
1 toute petite betterave rouge
1 toute petite patate douce

Pour la sauce

4 C.S. de crème d'avoine (ou de riz)
4 C.S. de jus multi-fruits ou d'orange
2 C.S. de vinaigre de figue (ou de framboise)
1 pincée de cannelle
sel aux herbes
gingembre mariné (gari)

Râper séparément les légumes et disposer dans l'ordre au fond des verres et sans tasser la carotte, la betterave puis la patate douce. Napper avec la sauce (qui s'infiltrera entre les couches) et décorer de deux ou trois lamelles de gingembre mariné.

jeudi 17 septembre 2009

Cacao réconfortant au poivre, miel et cannelle

Qui aurait cru que la lumière du jour deviendrait si vite fade, triste et grisâtre ? Plus de doute, l'automne s'installe, et avec elle les premiers frissons et l'envie de se blottir devant la cheminée au sortir du travail, avec un bon livre et une boisson chaude pour se réchauffer.
J'aime me rappeler que le cacao est à l'origine une boisson non sucrée et très épicée. J'ai voulu associer la chaleur du poivre et de la cannelle à la douceur du lait de soja vanillé pour en faire une boisson bien réconfortante, à siroter lentement à deux...

Ingrédients
Pour 2 elfes frigorifiés

500 ml de lait de soja vanillé
3 c.c. de cacao non sucré
4 c.c. de miel
1/4 c.c. de poivre noir moulu
1/2 c.c. de cannelle en poudre

Mettre le lait de soja sur feu doux. Diviser le reste des ingrédients dans deux grandes tasses, et mélanger soigneusement jusqu'à ce que les poudres se fondent parfaitement dans le miel. Aux premiers frémissement, ôter le lait du feu et verser progressivement dans les tasses, en mélangeant avec le miel épicé. Déguster bien chaud.

Note : Pour les récalcitrants au lait de soja, sachez tout de même que le goût est très différent d'un lait à l'autre, et le parfum de vanille peut être très discret comme très présent au point d'effacer le goût du soja lui-même. Si vraiment l'idée de boire autre chose que du lait de vache vous rebute, choisissez un bon lait demi-écrémé (fermier ou bio) dans lequel vous fendrez une gousse de vanille en deux avant de le faire bouillir.

lundi 14 septembre 2009

Verrine de millet au lait d'épeautre et son caramel au beurre salé

C'est fou les trésors cachés que peuvent receler un placard de cuisine. Des trésors si bien dissimulés qu'il s'en est fallu de peu pour qu'ils ne soient plus consommables et prennent le chemin de la poubelle : millet, spelta, sarrasin, crème d'orge... Heureusement, quelques belles idées et détournements de recettes classiques me permettront de les utiliser, comme cette version de riz au lait à base de millet et de lait d'épeautre.
Le millet ressemble beaucoup à la semoule de blé tant par le goût que par ses utilisations. En outre, il est sans gluten.  Le lait d'épeautre, un des derniers nés au rayon laits végétaux, est très doux et bien évidemment exempt de lactose. Pas toujours aisé à dénicher, on pourra le remplacer par du lait de riz. Quant au caramel au beurre salé, gourmandise dont je raffole en bonbon, c'est en nappage gourmand qu'il accompagnera le mélange lait-millet peu sucré. Pour un contraste chaud-froid et un résultat encore plus gourmand, réserver les verrines de millet au frais jusqu'au moment de servir et faire le caramel au dernier moment, le laisser tiédir pour en napper les verrines fraîches et déguster aussitôt !


Ingrédients pour 4 gourmands
Pour le millet au lait :

100 gr de millet
150 ml de lait d'épeautre (ou de riz)
2 C.S. de sirop de maïs
Flocons de blé pour décorer

Pour le caramel au beurre salé :

50 gr de sucre de canne blond
20 gr de beurre demi-sel AOC
45 ml de crème liquide légère

Cuire le millet dans 3 fois son volume d'eau, sur feu doux et à couvert pendant 20 mn, jusqu'à ce que toute l'eau soit absorbée. Hors du feu, ajouter le sirop de maïs et le lait d'épeautre, mélanger et répartir dans 4 petits verres ou pots à yaourt. Laisser refroidir puis mettre au frais 1h au moins.
Un peu avant de servir, préparer le caramel : faire fondre le sucre et le beurre à feu doux tout en remuant, jusqu'à ce que le mélange soir homogène et bouillonne doucement. Hors du feu, ajouter la crème fraîche, bien mélanger et remettre à chauffer quelques instants.
Napper les verrines de millet du caramel tiédi et décorer de quelques flocons de blé.


samedi 12 septembre 2009

Clafoutis drolement gonflé aux raisins et parfum de noisette

Cela fait bien, bien longtemps que je n'ai pas fait de clafoutis, sans doute parce que je n'en suis pas fan : le mélange lait-œufs, trop important par rapport à la quantité de farine, m'écœure. C'est sans doute pour cela que je ne raffole pas non plus des flans ! Par contre l'Homme, lui, aime beaucoup les clafoutis. Et il adore le raisin. Cela m'a donc été facile d'élaborer ce dessert. J'ai choisi de laisser les grains de raisin entiers pour qu'ils dépassent joliment de la surface du gâteau, mais on peut aussi les couper en deux pour qu'ils soient complètement recouverts de pâte et couvrent en même temps presque toute la surface du clafoutis. Et puis il fallait aussi ma petite touche gourmande, la purée de noisettes, parce que je vais quand même en mordre une bouchée ou deux...



Ingrédients :
pour un moule à tarte de 22 cm

2 oeufs
75 gr de sucre roux
75 gr de farine T45 à T65
200 ml de lait de soja
une vingtaine de grains de raisin blanc
2 C.S. de purée de noisettes (en magasin bio)

Préchauffer le four à 180 °C. A l'aide d'un fouet, mélanger vigoureusement les œufs, le sucre et la purée de noisettes. Ajouter le lait puis la farine en pluie, progressivement. Disposer uniformément les grains de raisins au fond du moule. Recouvrir de la pâte et enfourner pour 30 minutes environ.

mercredi 9 septembre 2009

Muffins fromagers aux carottes et graines de courge

D'aucun diront que je fonctionne par lubies, d'abord les confitures, maintenant les muffins... Hé bien, soit, je l'admets ! Dans l'une de mes nombreuses tentatives de faire manger à l'Homme des légumes, il y a cette recette de muffins salés qui s'est avérée plutôt concluante, tout ça voyez-vous grâce à la présence de fromage.

Car au Pays de l'Homme, il n'est nul légume ni même aliment comestible sans l'ajout systématique de fromage. Et attention, par n'importe lequel : point de fromage de chèvre, de roquefort, de camembert et autres munsters fort odorants, mais un fromage magique à pâte dure qui fait des fils. Si, si. Et encore, ce n'est pas forcément gagné : "pourquoi est-ce qu'il y a plus de bouts de carottes dans mon muffin que dans le tien ?" Un grand enfant, l'Homme ? Nooooooon...


Dans le panier de la Fée
pour 6 grands enfants

1 œuf
50 ml d'huile d'olive
150 ml de lait de soja
200 gr de farine bise (T80)
1 carotte
50 gr de parmesan en copeaux
2 c.c. de moutarde à l'ancienne
2 C.S. de graines de courge
1 C.S. de sauce de soja
1 belle c.c. de poudre levante
facultatif : 1/2 c.c. de cumin en poudre

Préchauffer le four à 180°C. Dans un saladier, mélanger l'oeuf, l'huile, la moutarde, la sauce de soja et éventuellement le cumin. Incorporer progressivement la farine additionnée de levure puis le lait de soja. Ajouter le parmesan, les graines de courge et la carotte pelée et coupée en petits dés. Verser dans 6 gros moules à muffins et enfourner pour 35 mn. Aussi bon tiède que froid.

lundi 7 septembre 2009

Muffins sablés aux framboises, coeur coulant de fruits rouges

Ce qu'il y a de bien avec les framboises, c'est qu'on les récolte encore jusqu'à fin septembre. Car ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que cette petite baie rose et veloutée est sans doute mon fruit préféré... Quand je ne peux piocher dans le jardin des parents et amis, j'aime les acheter à la ferme ou les choisir moi-même à la cueillette. Non seulement on a le plaisir de manger le fruit de sa récolte, mais en plus c'est vraiment économique : adieu l'exorbitante mini-barquette de 125 gr du supermarché engloutie en moins de cinq minutes. 

Quand je ne les dévore pas toutes simplement natures, je réalise un petit pot de confiture (je n'ai rien dit...) des tartelettes ou encore des muffins. Ceux-ci sont particulièrement légers grâce à farine de riz qui donne une texture un peu sablée qui s'effrite (une farine de blé T45 à T65 conviendra aussi très bien), et très gourmands avec leur parfum d'amande et leur cœur coulant de gelée de fruits rouges... A déguster tiède absolument !


Dans le panier de la Fée
pour 6 gros muffins


1 oeuf 
200 gr de farine de riz
150 ml de lait d'amande
60 gr de sucre de canne blond

1 grosse C.S. de purée d'amande blanche
1/2 sachet de poudre levante
175 ml de framboises fraîches

6 c.c. de gelée de fruits rouges (groseille, cassis ou fruits mélangés)


Préchauffer le four à 180°C. Fouetter l'œuf avec le sucre jusqu'à ce que le mélange mousse un peu. Incorporer la purée d'amande. Ajouter en alternant la farine additionnée de poudre levante et le lait d'amande pour que le mélange reste toujours facile à travailler. Ajouter les framboises et mélanger le tout très délicatement pour ne pas les écraser. Verser un peu moins de la moitié de la pâte au fond des moules à muffins, disposer dans chacun une cuillerée de gelée de fruits rouges et recouvrir du reste de pâte. Enfourner 35 mn. Se déguste tiède de préférence pour savourer le cœur coulant.

Note : il est très important d'utiliser de la gelée et non de la confiture de fruits rouges au risque d'obtenir un effet "cratère" destructeur ! Les fruits vont bouillir pour se frayer un chemin dans la pâte et dégouliner hors du moule pour aller se coller sur la plaque et la résistance du four. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais en 35 mn de cuisson, la gelée n'a que le temps de fissurer le dessus des gâteaux en jolies arabesques violines.

vendredi 4 septembre 2009

Parfum de vacances (4) : confiture de mûres à la rose

"Quoi, encore une confiture ?" me direz-vous. Hé bien oui, mais la saison des bons fruits d'été est si courte que je la prolonge comme je peux ! Promis, ce sera ma dernière recette de confitures avant un bon moment ;-) Et puis l'automne s'installe lentement mais sûrement avec ses températures matinales fraîches, et d'autres parfums seront très prochainement invités sur ce blog.
En attendant, pour ce dernier billet souvenir de vacances, j'ai voulu conserver la saveur des mûres cueillies douloureusement dans les haies campagnardes. Quant à la rose, qui se marie très bien avec les fruits rouges, c'est un de mes parfums de fleurs chouchous avec la lavande, le jasmin, le sureau, et l'oranger. J'ai choisi un hydrolat naturel, mais une eau de rose aromatisée achetée dans une épicerie orientale peut faire l'affaire.
Vous verrez, cette recette est idéale pour débuter dans les confitures, car rien n'est plus simple qu'une confiture de mûres : elle prend très vite et très bien, aussi une longue cuisson est inutile. Je vous déconseille fortement d'ajouter un gélifiant comme l'agar-agar ou même d'utiliser du sucre spécial confiture type Gelsuc sous peine d'obtenir un vrai bloc de béton armé ! Par ailleurs, les fruits réduisent très peu à la cuisson et restent entiers, donc rien ne vous empêche de passer un coup de mixeur si vous souhaitez une texture plus fine.


Dans le panier de la Fée
pour environ 2 pots :

400 gr de mûres sauvages
200 gr de sucre de canne blond
1 C.S. d'hydrolat de rose

Rincer délicatement les mûres sous l'eau fraîche. Les verser avec le sucre dans une casserole à fond épais, chauffer sur feu doux jusqu'à ce que les fruits rendent leur jus et laisser mijoter 20 minutes. Retirer du feu, ajouter l'eau de rose et mélanger intimement. Verser dans des pots en verre soigneusement lavés et ébouillantés, visser les couvercles et retourner les pots jusqu'à complet refroidissement. Les pots non entamés se conservent jusqu'à un an au réfrigérateur.

mardi 1 septembre 2009

Parfum de vacances (3) : compotée de poires Williams, caramel au gingembre et éclats de noisettes

Une brève escapade d'une journée dans le Loiret chez les grands-parents m'a permis de ramener un beau panier de poires Williams de leur jardin. Elles tombaient chaque jour ou se détachaient à peine frôlées, mûres à point. Pour utiliser les plus mûres, j'ai de suite pensé à une compote, mais je la voulais un minimum épicée. J'ai donc imaginé un caramel tout simple au gingembre pour arroser les morceaux de poires cuits et fondants mais non mixés. J'ai aussi choisi de garder la peau des poires, pour le côté rustique ! Et puis pour se délecter encore un peu des délices du jardin mayennais, on saupoudre le tout d'une pincée de noisettes grossièrement mixées. De quoi bien attaquer la rentrée, non ? :-)


Pour 3 nostalgiques des vacances :

4 poires Williams bien mûres
2 C.S. de sucre roux
1/2 c.c. de gingembre en poudre
4 C.S. de noisettes grossièrement mixées

Laver et épépiner soigneusement les poires, les couper en cubes grossiers et les verser dans une casserole à fond épais. Cuire sans couvercle jusqu'à ce que les fruits fondent et que le surplus d'eau s'évapore. Filtrer à travers une passoire pour recueillir le jus restant, sans presser les fruits. Mettre le jus dans la casserole avec le sucre et le gingembre. Faire frémir à feu doux jusqu'à ce que le mélanger épaississe légèrement (cela ne prend que 2 à 3 minutes). Servir la compote dans un gros bol, le caramel et la poudre de noisettes dans deux coupelles séparées pour que chacun se serve comme il lui plaira.